Tuesday, August 30, 2011

Iraq didn't want me today...

Hi all,

Today was the day I was supposed to leave Iran. When Mahdi, a tobacco farmer close to Marivan lake that offered me a roof last night, saw me grab my matrass this morning, he was a bit puzzled and upset. Perhaps he thought I would stay one week full-board. I will never know as we have only 20 common words to communicate.
However I agreed to have a shower and to stay for lunch. So after lunch, dessert, tea and shisha, the car was packed and I was ready to go with a renewed library on my Ipod.

The border is less than 10km away. It is 3 pm and I hope I can clear customs and immigration on both sides before dark. Sun is shining, a cool 25 degrees and as every day, U2 opens the playlist with A Beautiful Day. After the last ridge, the border post appears just down the valley. A small twist in the stomach later (even if it is Kurdistan region, that is still Iraq after all), I am at the gate...

... And I will not go further. I have chosen a border post far too small and they cannot process my car. They tell me there is still a possibility to leave my car there and go alone but they understand quickly it will not help me to reach Belgium with my Land Rover.
The only border crossing for me is Piranshar, 250km up north. I suspected that but still tried my luck. I don't regret it as it was again another type of landscape with golden hills and small oaktrees. Just the 2 hours at night in a police station the day before yesterday to explain what I was doing in their lovely country is an experience I wish I could have avoided. This time even Marcel the Camel was of no help (Usually they think that no spy right in his mind would travel with a small camel and they are probably right and they let me go after 10 minutes).

So I am back at Mahdi's after a little tour in a nice bumpy track in the moutains. For him, there is not even another alternative than sleeping again at his place. I will do the 250km (with 100km of bad track) tomorrow. It will be Eid here (I believe it is today in the rest of Middle-East) and I hope it will not interfer with the border crossing.

It is a week day but a lot of friends and family drop by to harvest vegetables, say hello and drink tea. I trained a kid to be the tour guide of the Land Rover in Farsi, so I get there only for the unavoidable pictures.

I will keep you posted. I am sorry to tell you that my story-telling skills are far better in french than in english. These posts in english are far more factual than romanced. I hope you still enjoy them :-)

And Eid Mubarak to all my muslim friends and followers !

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Saturday, August 27, 2011

Une hospitalitee inegalee !

Bonsoir !

J'ai des dizaines d'histoires a raconter et si peu de temps pour les ecrire et des tonnes de photos a partager, mais aucune envie d'aller en ville trouver un cybercafe pour les envoyer...
Ceux qui me connaissent savent que je n'aime pas raconter ma vie. Vous etes donc gates en lisant ce blog, je ne me suis jamais autant epanche :-)

Je suis de retour en Iran apres 5-6 jours dans la (tres) petite republique autonome du Naxcivan. Un jour je vous raconterai mon entrevue en tongues avec le ministre du tourisme dans son bureau, comment une grue de 16 tonnes m'a sorti de la berge d'un lac ou j'etais enfonce jusqu'aux marchepieds, et plein d'autres petites historiettes sympathique. En tout cas des paysages magnifiques dans cette region agricole hors du temps. On se serait cru dans la Syldavie de Tintin, les Ladas des annees 80 en plus.
En tout cas, dans 10 ans ils parleront encore du Belge avec sa Land Rover. De memoire de toutes les personnes que j'ai interroge, meme le ministre, c'est la premiere fois qu'ils voyaient un Europeen en voiture chez eux.

De retour en Iran, je me dois de vous toucher un mot de l'hospitalite des Iraniens. Je n'ai jamais rencontre ca ni en Asie, ni en Amerique du Sud, ni dans le Moyen-Orient arabe, meme pas en Jordanie ou en Oman, c'est vous dire.

Il ne se passe pas un jour sans que je sois invite pour boire le the, pour petit dejeuner, pour dejeuner, pour diner ou pour loger. Si je m'installe trop pres d'un village, je suis sur de devoir plier bagages pour aller loger chez un villageois. C'est extraordinaire !

Je me suis malheureusement decide a refuser de plus en plus d'invitations au risque d'en vexer certains. Il y a plusieurs raisons a cela Apres toute une journee sur la route, j'ai parfois (souvent) envie de calme. Aussi, la vie au ras du sol n'est pas ma tasse de the (et dieu sait si j'en bois pour le moment) et rester assis 2 heures en tailleur sur un tapis apres toute un journee sur mon siege inconfortable n'est pas ce qu'il y a de mieux pour mes grandes guiboles. Une troisieme raison est la barriere de la langue. Je ne me suis pas trop investi dans l'apprentissage du Farsi (Les iraniens parlent farsi comme les tomates. Je sais c'est mauvais, mais j'ai promis a un ami que je la placerais) et avec mes 20 mots et leurs 20 mots d'anglais, on s'est vite tout dit et on arrive vite a se regarder en silence pendant 2 heures.

Par contre boire le the avec des bergers, manger du pain et du fromage lors d'une pause avec des paysans ou prendre un repas avec des gens qui parlent un peu mieux anglais est un vrai plaisir.

Quelques anecdotes a ce sujet :

- Le deuxieme jour alors que j'avais installe mon bivouac dans une oasis abandonnee a l'ombre d'un fort en ruines, les villageois (je n'avais pas vu le village derriere la colline) defilent pour m'inviter a rester chez eux. A la 9eme tentative, je craque et je plie bagages. Parce que le gars parle bien anglais (le seul au village) et aussi parce qu'au bord du Golfe il fait 35 degres la nuit en cette saison et un peu d'air conditionne etait bienvenu. Me voila dans la famille de Sadegh a diner avec ses freres et cousins. Une fois le repas termine, les femmes terminent les restes dans la cuisine (la vraie vie quoi :-). Un peu plus tard, nous avons une visite: la securite militaire. C'est une region reculee pas touristique du tout (ce que j'aime quoi) et jamais un europeen n'est passe par ici, donc ils sont un peu nerveux. On leur explique qui je suis, ce que je fais et que je pars demain et tout et tout et ils s'en vont satisfaits.
Le lendemain, vendredi jour du seigneur dans le monde musulman, je me dis que je suis bien la-bas et que j'en profiterais bien pour demonter mon reservoir de flotte qui fuit. Sous 40 degres, Sadegh qui jeune pendant le Ramadan m'aide. Faut deboulonner pas mal de trucs dans la benne avant de pouvoir acceder au reservoir. On s'apercoit qu'il y a une soudure qui a cede dans le fond. On met le reservoir dans la voiture de son frere et on se rend chez le soudeur du village. C'est un fabricant de charrue et de chassis de remorques agricoles et quand j'ai vu un gamin de 12 ans allumer un chalumeau, je me suis enfui en courant. J'ai besoin d'un chirurgien, pas d'un boucher pour souder de l'inox. On tentera une reparation a l'epoxy (qui n'a pas marche pour la petite histoire, mais ce n'est pas le sujet).
En fin d'apres-midi, Sadegh recoit un coup de fil de son pere. Les militaires sont venus chez lui et ont demande que je parte le plus vite possible. Mais Sadegh ne veut pas me mettre a la porte a la nuit tombante et je ne pars que le lendemain matin.
2 jours plus tard, je recois un email de sa part me disant de ne plus lui envoyer d'emails, son acces a internet ne marchant plus. Je trouve ca un peu bizarre. Il m'apprendra une semaine plus tard qu'il a ete emmene pour une journee complete d'interrogatoire. Pauvre Sadegh, victime de sa generosite. Ca n'est arrive que dans cette region du Sud. Quand je croisais une voiture de police, j'etais sur que j'allais les revoir 5 minutes plus tard pour un controle. Je presentais le petit mot que Sadegh m'avais ecrit en Farsi et apres 1/4 d'heure c'etait bon. Maintenant quand un flic m'arrete, c'est par curiosite, juste pour une petite visite de la voiture et une caresse a Marcel.

- Si vous avez lu mon dernier post en anglais, vous savez tout sur les decors de reve du lac Urumyeh. Sa plage de sel blanc comme de la neige tombee la nuit, son eau rose, ... Apres avoir passe l'apres-midi seul dans ce decor de reve, des voitures commencent a arriver et plusieurs campements se dressent (c'est mercredi soir, debut du weekend en Iran). Les barbecues s'allument et je suis presque choque de ne pas etre invite, on m'offre juste quelques patisseries :-) (ben oui, on prend des habitudes :-).
Il a fallu que je sois le sauveur du jour avec mes cables de demarrage pour que les choses se mettent en route et je suis invite a 3 barbecues. Je me rends chez les premiers qui m'ont invite, 4 hommes de Salmas, a 30 km de la et je m'installe en tailleur pour manger mes brochettes de poulet. Je ne suis plus un gros mangeur de viande au grand desespoir de mon ami Jean (ni meme un gros mangeur du tout depuis que je suis parti), mais ils ne l'entendent pas de cette oreille :-)
Heureuse surprise, il y a de l'alcool au programme. Mais la vodka de contrebande rendrait un Polonais aveugle en 2 jours et un fabricant de therebentine ne renierait pas le whisky contenu dans une cannette. Il faut l'estomac bien accroche, mais j'en ai vu d'autres :-) une fois le repas termine, je vais cherche ma shisha, histoire d'utiliser le charbon qui reste. Ca leur fait tres plaisir.
Il s'avere finalement que personne ne reste. Les tentes, c'etait juste pour se mettre en maillot et se rhabiller. Avant de partir, ils me laissent un grand bidon d'eau, des tomates et du melon. Une generosite vraiment inegalee.
Pour terminer l'histoire de la journee : j'avais prudemment attendu la fin de la journee avant d'ouvrir ma tente, refroidi par la tempete essuyee la nuit d'avant que rien ne laissait prevoir. Voyant que tant de gens viennent camper, je finis par l'ouvrir juste avant le coucher du soleil. A 22h je me retrouve tout seul comme Un con sur cette plage et le vent commence evidemment a se lever et souffler en bourrasque. Dans le sens oppose de la veille et alors qu'il n'y a pas eu un pet de vent la journee, c'est a n'y rien comprendre !
Mais bon ca ne sert a rien de s'enerver. Que puis-je faire contre le vent. Ca sera juste une autre nuit dans sommeil...

Derniere petite anecdote sur l'hospitalite : le lendemain, je me leve vers 9h. Je vais encore flotter une heure ou deux dans l'eau rose. Comme disais mon camarade FX a la mer morte, il faut pas etre tombe dans les ronces en short avant de s'y baigner. Ici c'est pareil, le sel brule toutes les petites coupures des mains et des pieds. Mais ca reste magique de flotter sans efforts dans un decor pareil (j'arrete de vous promettre les photos, mais je ferai au plus vite). Je pars vers 12h et j'enchaine la visite des intersections du 38eme parallele et des 45eme et 46eme meridiens. Le premier dans les collines qui bordent le lac, le deuxieme dans un dedales de champs, canaux et chemins agricoles. Je veux absolument aller m'installer pres d'une riviere que j'avais vu 10 jours avant, mais elle est encore a 70 kilometres et c'est tres tres juste pout y arriver avant le coucher du soleil. Mais je tente quand meme. Evidemment il fait nuit quand j'arrive a proximite. En cherchant la riviere, je me perd dans une plantation de peupliers ou je prends une demi-heure pour faire demi-tour sur un mouchoir de poche entre 2 fosses. A peine sorti de la, je vais me planter dans une sabliere, encore 30 minutes de perdues. Je trouve enfin la riviere, qui ressemble plutot a un marecage a cet endroit. Mais des grosses pompes diesel d'irrigation installees tous les 50 metres font un boucan infernal. Je tourne encore 1/2h et je vais me planquer au milieu d'un verger de pechers pour ne pas etre derange. Premiere fois que je ne trouve pas mon campement avant le coucher du soleil et je ferai en sorte que ca soit la derniere.
Evidemment, a peine la tente ouverte, des lampes de poches s'approchent. 4 gars viennent m'inviter a boire le the. Je suis creve, j'ai envie d'aller dormir, mais je ne peux pas refuser. Je me suis installe sur leurs terres sans demander la permission. En fait ils etaient installes sur le toit d'une petite cahute dans le verger a 30m de la. Mon arrivee n'avait donc pas ete si discrete que ca :-). Me voici donc de nouveau assis en tailleur a boire du the, manger de la pasteque et des graines de tournesol. On arrive a avoir un semblant de conversation. Ils connaissent la Belgique parce que la TV kurde emet depuis Bruxelles (je suis dans le Kurdistan Iranien). Mais revenons au sujet de l'hospitalite.
Le lendemain, je suis reveille par des voix. Ce sont eux qui passent m'apporter 2 grosse pasteques en allant travailler dans le verger. 1h plus tard je me leve et ils viennent me chercher pour aller prendre le petit dejeuner avec eux. Pain, fromage et the a la fraicheur d'un pecher. J'ai beau m'habituer, je reste etonne et ravi de cette hospitalite. Ils m'indiquent le chemin de la riviere (a 50m en fait). Mais l'endroit est rempli de femmes qui lavent leurs tapis. Je fais quelques kilometres pour trouver l'endroit d'ou je vous ecris. Je suis installe dans un grand paturage et ici la riviere est assez profonde pour nager. L'endroit parfait pour passer une journee de repos. J'en profite pour faire ma lessive (je ne m'embarrasse pas de scrupules ecologiques, si toute monde lave ses tapis dans la riviere, c'est pas 3 calbars, une chemise et un pantalon qui vont faire une grosse difference). Je dois juste m'interrompre 5 minutes pour aller repecher un gamin qui avait voulu nager comme moi mais qui n'avait aucune idee de la force du courant a cet endroit. La routine quoi :-) vous pourriez penser que j'en ai fini avec mes histoires d'hospitalite et de generosite, mais non ! Alors que je me promene dans le paturage pour quelques photos bucoliques de moutons noirs en conciliabule ou de buffles qui se jaugent tete contre tete sur fond de ciel bleu et nuages blancs, je suis hele par les bergers et c'est reparti pour une tournee de the, pain, fromage !
Je reviens a mon campement pour me voir offrir le seul poisson attrape sur l'apres-midi par mes voisins pecheurs ! Je n'en reviens pas.

Il ne me restait qu'a l'ouvrir et le vider, quelque chose que je n'avais jamais fait. Mais comme dit mon pote Vincent, si je sais vider un faon, un petit poisson ne devais pas me poser de probleme :-)
De toute facon, un deuxieme pecheur passant par l'a bien volontiers fait pour moi.
Simplement grille sur feu de bois avec de l'huile d'olive et de la fleur de sel cueuillie par mes soins au lac d'Urumyeh et accompagnee d'une mousseline parfumee a l'huile de truffe, c'etait un vrai regal. Premier jour que je cuisinais autre chose que des boites de thon :-)

Bon, je vous laisse. Il est minuit et il ne fait plus que 16 degres. Je monte dans mes appartements au Land Rover Inn. Demain c'est maintenance. Je dois absolument faire verifier et reparer les freins qui perdent beaucoup d'huile. Je dois aussi faire nettoyer le sel du chassis avant qu'il ne commence a l'attaquer. Je dois aussi prendre connaissance des dernieres nouvelles du Kurdistan Irakien, histoire de voir si la situation est sure avant d'attaque l'Iraq (facon de parler :-) dans 2 jours.

Je vous tient au courant !

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Saturday, August 20, 2011

C'est quand le bonheur ?

17 Aout en soiree,

J'ai donc ete visite le monastere de saint Stephanos. Ruines standards encombrees d'echafaudages. Si vous voulez en savoir plus, je vous enjoins a visiter Wikipedia. Par contre la cafetaria etait ouverte et on pouvait y fumer la shisha. Pas besoin de grand chose de plus pour faire mon bonheur.
Malgre mon aspect, disons, neglige et peu engageant (depuis la fuite dans mon reservoir d'eau, l'hygiene et la lessive sont passees au second plan), une jeune fille vient s'installer a ma table et engage la conversation. Je suis etonne d'un tel comportement temeraire en Iran, rendu possible par l'isolement du lieu, mais neanmoins ravi.
Elle parle anglais parfaitement et pour la premiere fois en 15 jours je ne suis pas oblige de parler petit negre.

Une dame me conseille le poisson grille et je me laisse tenter. Cinq minutes plus tard, le cuistot redescend du bassin aux carpes avec mon repas. Il lui echappe des mains et devale les escaliers comme il peut. Il aura lutte pour sa vie jusqu'au bout mais rien a faire, il terminera finalement sous le couteau du chef et au fond de mon estomac.
Tres simple mais tres bon, probablement mon meilleur repas en Iran.

Mais il est deja 18h et il est temps de trouver un endroit pour loger. Les berges de la rivieres sont tentantes, mais avec des miradors de chaque cote tous les kilometres, je n'aurai pas le temps d'ouvrir la tente que j'aurai deja la marechausee sur le dos.

Je vois alors un affluent de la riviere qui remonte dans une jolie petite vallee et un semblant de piste s'y engage. Il ne faut pas grand chose de plus pour me tenter. Ca passe, difficilement, mais ca passe.
Je trouve un chouette endroit apres un coude, mais je vois encore un pylone electrique et le sommet d'un mirador. Je continue la piste, mais apres 50 metres la derniere pluie en a emporte 2 metres. Avant d'amenager un chemin avec des cailloux, je vais un peu plus loin en reconaissance. La piste n'est plus entretenue et il y a un trou tous les 30 metres. Le mieux etant l'ennemi du bien, je fais demi-tour sur une plateforme pas plus large que la voiture et retourne au premier endroit. J'ai du passer les courtes et chipoter un peu pour descendre et je decrais etre tranquille.

La tente depliee, je fonce me rafraichir dans l'eau. Je n'en ai que jusqu'aux genoux mais c'est un vrai plaisir quand meme.
Des traces d'animaux les plus divers jalonnent les berges boueuses. J'espere que celles avec des ongles appartiennent a des chiens domestiques plutot qu'a des loups ou autres gros chats sympathiques.
Au milieu des roseaux, vision aussi improbable que de l'art erotique iranien, un tournesol isole a pousse. De grosses et apetissantes galinettes cendrees s'envolent a mon passage. Probablement un de mes plus beaux campements, mais je semble trouver mieux chaque jour. Des que j'ai l'occasion je vous envoie les photos.

Tout a l'heure dans mes ecouteurs, Cali se demandait c'est quand le bonheur. Je voudrais repondre a ce monsieur Cali que le bonheur c'est ici et maintenant et qu'il est temps d'en profiter parce que ca peut pas durer.
Etrange que je me lance dans la pbilosophie de comptoir alors que je n'ai pas bu une goutte d'alcool depuis 15 jours...

Je n'ai roule que 160 km aujourd'hui et je ne suis pas fatigue. J'ai ramasse pas mal de bois pour le feu et je me sens l'envie d'ecrire. Je vais pouvoir rattraper pas mal de posts en retard.
Malheureusement, avec le coucher du soleil, le vent se leve au-moins aussi violent qu'hier. La poussiere et le sable volent dans tous les sens.
L'electronique n'a pas besoin de ca. La voiture est un nid a poussiere. Des que je ralentis sur une piste, le nuage qui me suit se rabat dans l'habitacle jusqu'a m'aveugler. Je n'ose plus sortir mon laptop en journee, les ecrans de mon gps, mon telephone et mon thermometre sont recouverts d'une couche graisseuse, melange de poussiere et de salive. Et mon appareil photo semble avoir passe la nuit dans un sac de farine. Il n'y a que l'objectif que j'arrive a tenir propre.

En plus du vent, 2 gros spots se sont allumes au niveau du mirador. Je ne suis pas dans leur ligne de vue directe, mais je decide neanmoins d'un black-out total pour eviter une visite indesiree.
Le tas de bois reste la et je me refugie dans ma tente.

Pour terminer sur une note plus legere, tout a l'heure lors du changement d'huile, le garagiste me demandait de faire un choix difficile entre Castrol et Total. Cela me rappelle l'excellente blague de Guy et Dede qui partent en vacances. Je m'en voudrais de ne pas vous la conter :

C'est donc Guy et Dede qui partent en vacances. Ils sont sur l'autoroute. Guy et Dede s'entendent tres tres bien et n'ont besoin que d'une seule chambre quand ils vont a l'hotel si cous voyez ce que je veux dire.
Soudain Guy s'ecrie : "Flute, on a oublie la vaseline !"
Dede repond que effectivement c'est bien embetant. Mais on a deja passe Lyon, on ne vas pas faire demi-tour. Qu'est-ce qu'on peut faire ?
J'ai une idee dit Guy : En attendant de trouver une pharmacie, on n'a qu'a s'arreter a la prochaine station-service et acheter de l'huile. Ca depannera.
Aussitot dit, aussitot fait et au comptoir Guy demande un litre d'huile.
Le garagiste attrape un bidon sur l'etagere et dit je vous ai mis de la Castrol. Vous allez voir dit-il, "avec Castrol, on s'envole !"
Et Dede de repondre timidement : "Alors vous n'auriez pas plutot de la Motul ?"

Tout en finesse vous l'avouerez. Sur ce je vous souhaite une bonne nuit.


PETIT UPDATE DU MATIN :
De violentes rafales de vent on fait tanguer la tente et la voiture toutes les quelques minutes dans un boucan infernal. Ce qui fait qu'a 7h je suis encore dans mes plumes. Je suis reveille par des eclats de voix et quand je sors la tete de la tente, c'est pour me trouver nez a nez avec 2 canons de Kalachnikov qui me regardent dans les yeux. Ce sera l'objet du prochain chapitre. Sachez que tout est bien qui finit bien. Apres 7h de discussion avec un nombre incalculable de policiers, militaires, douaniers et autres chaussettes a clous, je suis maintenant au Naxcivan.

A bientot !

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Wednesday, August 17, 2011

One more night in Iran

So. I came to the border post at 3pm after filling the fridge, changing the oil of the engine, preparing my paperwork, checking the exchange rates, etc...
However it was close already. I tried to argue that it is the last day on my visa and I may have problems if I stay one more day in Iran. It was not easy to explain as the date on my passport was in the Islamic calendar. They tried to help me, gave few calls but still. Tomorrow 9pm and Muschkil nist for my visa. Let's see What the immigration officers will have to say about that tomorrow.

So my first beer in 15 days is not yet for tonight.
I am heading now towards the monastery of Saint Stephanos. Apparently a mus see in the area. I am following the river that materialised the border between both countries. Scenic route between the red cliff and the river but the camera is in the bag as the people both sides of the border are pretty sensitive about that.

So first night below 1000m in 10 days. At least here the wind won't blow all night at 50km/h like las night on top of my mountain.

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Friday, August 12, 2011

The first pictures

Hi !
As i can not upload pictures on the blog while in Iran, I uploaded them on Picasa. Here is the link :

Iran

Hope you will enjoy !

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Thursday, August 11, 2011

Leaving Shiraz and hitting the 2500m mark

Tuesday 10th :
The guys of Kia Motors finished the repairs on the car yesterday afternoon. Tell me where else I can have a puley fabricated and installed, the carburetors tuned, 1L oil and 1 spare belt for less than 40eur ?? Thanks to all the guys and particularly Saman for the translation.
They didn't do anything to the rear axle as there are no vibrations or funny driving occuring. I will monitor the wear of the tyres the next few days and get in touch with my faithful mechanical consultants.

So I was happy to have again power steering and idle to go out of the city. To get in 2 days ago, i have been sweating drops like my thumb and giving a beating to the clutch.

I could not wait to go again to the middle of nowhere. I visited Persepolis on the way (please google it if you want info and pictures). That is a must if you come to Iran, however I preferred Petra in Jordan and Palmyra in Syria.

After that I could find the way to the mountains. Never easy to spot the beginning of a track with a 1:1.500.000 roadmap ! But experience and a bit of luck got me there everytime so far. I was heading to Confluence Point N31E52 (did I tell you already about the confluence project ? Check it out : http://confluence.org). That is already my third attempt to reach a point in Iran. With already two failures due to heat and uncertainity about trekking time in unforgiving mountainous terrain. First time I had to give up 700m away and second time 900m away from the point.

However this time it would be a walk in the woods. For close to 200km, graded tracks and narrow tar roads unwinded in fertile plateaux between high mountains ranges. That is in these moments that I really know why I do this trip. Few villages, lots of peasants and goat herders living in tents and all the cultures you can imagine from rice to apple trees. When nearing the confluence point I reached the altitude of 2500m.
I am camping here in a landscape that can again probably be used for an ad for Land Rover or Eezy Awn (the roof tent). Few lights at 5-10km down in the plain and a plane high in the sky every now and then. Pretty difficult to really be in the middle of nowhere !

Only six days left on my visa. So unfortunately I will probably have to hit soon a motorway to the north of the country. I didn't even passed Esfahan yet :-)
I will have again 2 weeks after Naxcivan and will try to get one month on my way back. Beside being an amazing country with great people, I don't mind spending a lot of time in a country where the petrol cost half a euro a liter. The V8 drinks 27L every 100km :-(

I keep you posted !

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Tuesday, August 9, 2011

A la limite du faux depart

C’est par une belle journée d’été a 48 degrés et 85% d’humidité que je charge la voiture. Je sais pas si vous avez déjà essaye de porter des briques dans un sauna, mais c’est un peu l’impression que ca doit donner. Je suis a la bourre, mais si je ne pars pas demain mardi, je risque d’arriver le weekend dans les douanes a Bandar Abbas et dieu sait comment ca se passera. Et si je ne pars pas le mercredi, le prochain bateau est le samedi. Je me suis donc décidé pour le mardi.

Mardi jour de départ, je dois être avant midi au port de Sharjah pour porter ma voiture a l’embarquement. Apres m’être couche a 1h30, je me lève a 4h pour terminer le chargement. C’est presqu’a la pelle que je termine. A 10h je quitte la maison, non sans une petite pointe d’émotion. Je passe dire au revoir a quelques personnes et me voilà sur Sheikh Zayed Road direction Sharjah. Il fait déjà 47 degrés dans l’habitacle.
J’arrive au port, je fais tout comme on m’a dit : le papier bleu a la douane pour l’autorisation de rentrer dans le port, rentrer dans le port, comme je dois laisser la voiture la, passer 20 minutes en plein soleil a tout cadenasser. Les autorités du port me disent de revenir vers 5h si je veux charger la voiture moi-même (le bateau appareille a 10h du soir). Heureux de ce sursis, je rentre sur Dubai en taxi pour m’offrir mon dernier repas dans un hôtel 5 étoiles. A 4h, je rentre au port pour trouver ma voiture déjà chargée a cote d’une remorque frigorifique qui avait commence sa vie a transporter des boyaux a saucisses en Hollande.
Il ne me reste plus qu’à retourner a l’entrée du port pour les formalités d’immigration.
A ce moment-la arrive le responsable de la compagnie qui me demande pourquoi je ne monte pas dans le bateau maintenant que ma voiture est chargée. Je lui explique que je dois encore passer a l’immigration. La il commence a s’énerver en me disant qu’on m’avait dit de faire ca avant 2h. Les bureaux de l’immigration sont fermes et que je ne vais pas pouvoir partir aujourd’hui.
Donc pendant que je m’empiffrait benoitement en vous envoyant des emails, j’aurais du être au port a passer les formalités d’immigration.
Comme on m’a dit tout et son contraire depuis une semaine, je me mets a plat ventre et m’excuse platement. Le gars se radoucit et passe une heure au téléphone a essayer de trouver une solution. Comme je leur explique que ma voiture ne partira pas sans moi, il commencent a dégager les véhicules charges après moi.
Apres une demi-heure, une solution est apparemment trouvée. Un véhicule civil arrive avec un policier au volant. Il m’escorte jusqu'à un bureau d’immigration pour les marins a l’extérieur du port (les marins n’ont pas besoin de visa pour voyager, il laissent leur passeport a l’immigration quand ils arrivent quelque part). Le bureau est ouvert, l’ordinateur fonctionne et je peux enfin avoir mon cachet de sortie.
Retour au bateau où je peux enfin m’écrouler sur une banquette le sourire aux lèvres. Avec tout ca, je n’ai pas eu le temps de passer chez le barbier et je sens le poney mouillé d’avoir passe la journée a transpirer dehors. Je n’ai pas l’air frais alors que je n’ai même pas encore quitté les Emirats, mais c’est le cadet de mes soucis.

Je vous tient au courant !

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Blog Update while in Iran

Hi,

I am stuck in Shiraz for a few days for some repairs on the car.
I discovered that I can not read or upload my blog with my laptop due to censorship.
The app on my Iphone is still working but I can not send pictures. You will get them when I reach Azerbaijan.

Bye for now.

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Monday, August 8, 2011

Reaching Shiraz

Yesterday (7/8) the puley of the hydraulics of the power steering broke when I was climbing a mountain pass. I heard a strange metallic noise through my earbuds but I didn't pay much attention as the car was driving fine. A bit further, I realised it was a bit difficult to steer so I stopped on the side of the road. A truck driver stopped to help me (again the kindness of the Iranian people). From under the car, the steering looked OK. But when I opened the bonnet (breaking the handle of the locking cable doing so), we noticed the belt hanging loose and the puley nowhere to be seen. It broke clean and went away, luckily not damaging the fan or the radiator. I didn't walked down 1km to get the puley, eventhough I should have.
I was a bit nervous at first to drive the car down the mountain without power steering, but it ended up all right. The driver followed me all the way to Firuz abad and left, but not without giving me fruits and cold water. There they told me that my best chance to have that repaired
The landscape was amazing, going up and down moutains and green mountain plains but I had other things to think of than taking pictures. For the first day since I started, the temperature didn't hit the fifties in the cabin. Happy to be in altitude !

So this morning I reached Shiraz. I just intended to go throug the city on my way to Persepolis, but it looks like I will have to stay a bit longer.
At the second workshop I go, a guy climb in my car and we start touring the workshops looking for somebody to help me (Did I mention already the Iranians are so friendly ?) As if it was not bad enough to drive in the city with no power steering, now the engine can not stay on idle anymore and stalls every time I stop. Funny when I reach the first traffic jam and first traffic light in 1000km. Let me tell you I sweat a lot and it is not due to the mild temperature (37). At the 3rd stop we reach a place full of local Land Rovers (the brand is Pazhan).
Unfortunately it is the first time they see the V8 engine and don't have the puley, probably not even in the whole country. So they will modify another puley and try to fit it in.
So I will spend the night in town, but I cannot imagine sleeping in the garage. So I will probably spend the night in a hotel despite I said I wouldn't. I must say I am attracted by the idea to eat something else than canned tuna tonight :-)

I can not upload pictures with my phone data connection, so you will have to wait that I have a proper connection.
I keep you posted !
Patrice
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Location:Shiraz

Sunday, August 7, 2011

Quick update

Thursday August 4th, 7pm

Hi all,
Tonight I was going to write few posts to update you on the last few days :
- How close I was to stay on the pier in Sharjah while my car would be on the way to Iran
- Then the administrative nightmare to get my car out of customs. 5h30 in total, more than 20 offices/counters with an endless papertrail (oh but you didn't get this blue stamp yet. You need to get it first and hurry before the office is going to close, then come back here). Eventhough I was a victim, Such a process only deserves my admiration... If bureaucracy was an olympic sports, they would get gold every 4 years. They really play in a different league than everything else i have seen before...
- Then the reward. After driving 1h30 from Bandar Abbas, I ended up in a nice little canyon with a salty river where I could float like in the dead sea.

But this will have to wait. I set up my camp in an abandoned oasis protected by a fort (in ruins) but didn't see that it was close to a village other side of the hill. After the 10th attempt of the inhabitants to get me into the village, I cracked and re-packed all my stuff to follow them.

So no consistant writing tonight. You will have to wait a bit.

There is no Irancell signal in this village, so you will have to wait a bit to get this post (well i have had indeed 4 beautiful days without signal :-)

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Location:Rokn-Ābād